LE BOURGEOIS GENTILHOMME

Une interprétation authentique du texte de Molière

 

Dès le 16ème siècle se développe dans le tiers état, une catégorie devenue incontournable au 17ème siècle : La Bourgeoisie. C'est elle qui anime le commerce, le négoce, les manufactures, les banques, etc. Elle s'enrichit et détient le pouvoir de l'argent : finance, prête, investit, crée des manufactures, etc. Cela correspond au développement des villes devenant, par ces activités, de véritables centres d'affaires florissants et dynamiques. Souvent, c'est elle, cette petite, moyenne et peu à peu grande bourgeoisie qui soutient une noblesse, parfois désargentée et qui n'arrive plus si facilement à maintenir son rang (nombres de seigneurs se retrouvent les débiteurs de commerçants et fabricants).

 

C'est dans ce contexte que se déroule "Le Bourgeois Gentilhomme".

 

Bien que disposant de ressources financières, au 17ème siècle, il n'est pas possible que des bourgeois soient anoblis. D'où l'obsession quasi "pathologique" de M. Jourdain de vouloir, envers et contre tout, le devenir.

 

Quoiqu'il en soit, Molière a su saisir ce moment historique de l'essor et des prémices du désir de cette bourgeoisie d'accéder au pouvoir. Ce mouvement ne cessera de prendre de l'ampleur au 18ème siècle pour aboutir à cette Révolution Française dont nombres d'historiens soulignent le caractère "bourgeois".

 

L'INTRIGUE:

Monsieur Jourdain est un riche bourgeois qui n'a qu'une obsession : Accéder à la noblesse, être considéré comme un "homme da qualité". Pour cela, il est prêt à tout, y compris, de façon tyrannique, à sacrifier sa famille, ses gens et ses biens. Qu'importe, il lui faut se doter de tout ce qui est nécessaire pour paraître cet homme de "qualité". Il engage, à cette fin, les dépenses les plus extravagantes. Le souci, c'est que ce brave homme, malgré toute sa volonté et son argent, n'a aucun talent, aucun esprit, aucune grâce.

 

Le statut d'homme de qualité ne s'achète pas ! Car pour paraître, encore faut-il l'être et Monsieur Jourdain quoiqu'il fasse ne l'est pas, noble, et ne le sera jamais.

 

Là où il était un bourgeois et père de famille respecté, il devient, par son travers, un homme couvert de ridicule dont tout le monde se moque et … profite impunément.

 

C'est là qu'opère le génie de Molière ! 

 

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